« Libre de… », s’inscrit dans le projet Design pour l’innovation sociale à l’école secondaire, projet de recherche-création en partie financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et mené par Valérie Yobé, professeure agrégée en design graphique, École multidisciplinaire de l’image de l’UQO et Catherine Nadon, professeure agrégée en didactique des arts, Département des sciences de l’éducation de l’UQO. Les divers dispositifs expérimentés lors de six semaines d’ateliers, incluant ceux partagés par deux graphistes invités, Natalia Volpe (Argentine) et Dugudus (France), ont pour point commun le déploiement de la co-création. Cette dernière est rapidement devenue un liant pour provoquer de véritables dialogues sur le thème de la liberté d’expression.
Du déploiement de cartes conceptuelles sur le thème de la liberté d’expression, les élèves ont constitué deux collectifs. À cet effet, un nom a été trouvé et un manifeste conçu tout en explorant la typographie et la composition: grilles et créations de tampons furent à l’honneur. Puis est venu le temps de rencontrer et partager le savoir faire de nos deux graphistes invités. Le Ragôut graphique (Guiso Gráfico) de Natalia et la découverte de la sérigraphie avec Dugudus ont suscité de nombreux dialogues et explorations, aussi bien dans la pratique que dans l’appréhension du graphisme engagé dans une approche collective. Finalement, la création d’un zine par chacun des collectifs a permis de faire une synthèse et une remise en commun de ces six semaines. Par l’image, le mot et l’action, les 19 jeunes citoyens d’une classe de 10e année du programme de l’Académie des arts de l’École secondaire catholique Béatrice-Desloges se sont vus offrir une tribune pour s’exprimer librement. Sans hésitation, ils ont saisi leur rôle en tant qu’acteurs de l’innovation sociale, et ce, tout en prenant conscience de la force, des limites, des impacts que chacun peut avoir en communiquant ainsi.
Le résultat de leur travail et réflexions a été présenté lors d’une exposition à la Galerie Chapelle Orléans (Ontario) le 21 juin 2023 où les élèves ont pu accueillir leur famille et ami.es en leur présentant l’ensemble de leur processus de création et de leur expérience unique qui marquera dans aucun doute leur parcours scolaire et celui de jeunes citoyens.
Cette initiative fait suite à la parution du premier kit graphique destiné au primaire. Destiné au troisième cycle du primaire, il est consultable et téléchargeable gratuitement sur ce site : Le kit graphique
Le projet actuel permettra la parution d’un second volume, véritable boîte à outils destinée aux différents intervenants du réseau scolaire au secondaire.
Le graphisme citoyen caractérise une pratique artistique engagée où le graphiste conçoit et met à la disposition de publics variés des dispositifs plastiques visant à leur permettre de s’exprimer dans l’espace public. Au coeur de la démarche se trouve l’importance d’oeuvrer en collaboration autour d’une préoccupation sociale qui rejoint les convictions tant du graphiste que celles de la communauté dans laquelle il s’insère. Les productions réalisées offrent non seulement une voix à cette communauté, mais elle favorise aussi le développement de leur agentivité et la consolidation de leur posture citoyenne. L’exposition « Arrêtons de tourner en rond », graphisme citoyen à l’école primaire propose une incursion du design social à l’enseignement des arts en contexte scolaire. Les divers dispositifs expérimentés lors des ateliers ont pour point commun le déploiement de la co-création. Cette dernière est rapidement devenue un liant pour provoquer de véritables dialogues sur des thèmes sociaux, politiques, environnementaux et artistiques autour d’un événement marquant, soit le passage d’une tornade en l’Outaouais le 21 septembre 2018. Par l’image, le mot et l’action, les jeunes citoyens de la classe de 5e année se sont vus offrir une tribune pour s’exprimer librement. Sans hésitation, ils ont saisi leur rôle en tant qu’acteurs de l’innovation sociale, et ce, tout en prenant conscience de la force, des limites, des impacts que chacun peut avoir en communiquant ainsi. Cette initiative se poursuit par la parution d’un ouvrage et par la conception d’une boîte à outils destinée aux différents intervenants du réseau scolaire. Merci Heidi, Joël, Quincy, Dominique, Jade C., Sélina, Olivier, Ludovic, Frida, David, Jasmine, Léo, Sukriye, Katia, Théo, Thomas, Ariana, Jacob, Jade M., Emma, Aleph, Myriame, Grâce-Michelle et Gabrielle-Rose. « En septembre j’ai vraiment eu peur j’ai cru que j’allais mourir, maintenant, je suis une guerrière! » (Jade C., 11 ans)
La Tribu grafik tient à remercier particulièrement Catherine Nadon, notre acolyte dans ce projet, professeure en didactique des arts — département des sciences de l’éducation — de l’UQO et Daniel Leblanc, notre assistant en recherche-création.
Inspiré du design social de Papanek (2005), le graphisme citoyen se veut un vecteur de transformation sociale et culturelle permettant au public de prendre part activement à la fabrication d’espaces critiques où le designer lui offre de transformer des lieux et des objets ainsi que leurs usages afférents. Dans le cas du processus de co-création proposée par le collectif français Ne Rougissez Pas !, graphiste professionnels, chercheures universitaires, enseignante du primaire et 30 élèves d'une classe de 6e année du primaire au Québec ont questionner la notion de territoire, de l’environnement urbain et de l’identité par la réalisation commune d’une installation typographique nommée Mix Cité (2016).
Pour se faire un atelier d'une journée a été organisée avec les éléves et leur enseignante. Dans ce cadre, une boîte à outils typographiques incluant deux familles, des tampons réalisés manuellement, des stylos, des marqueurs, des gommettes ont été mis à la disposition des jeunes graphistes en herbe afin de concevoir leurs messages et visuels.
Le résultat de cette journée fut ensuite mis en forme dans une installation présentée au sein d'une exposition sur le graphisme engagée à la Galerie UQO (Gatineau, Québec)
En septembre 2015, j’allais à la rencontre de cinq graphistes indépendants et de deux collectifs engagés français, en organisant une table-ronde au Lieu-Dit, bar-restaurant emblématique du 20e arrondissement de Paris. Mon objectif : les questionner sur leur conception « du graphisme engagé », terminologie qui s’est avérée être critiquée et critiquable lors de l’événement. C’est à la suite de ma rencontre avec Anne Desrivières, Guillaume Lanneau, Stéphane Dupont, Dugudus, Sébastien Marchal, Formes Vives, Adrien et Geoffroy, Ne Rougissez Pas et Julia Chantel que l’idée d'une exposition qui présenterait leur travail pour la première fois au Québec, est née.
Pendant ce temps-là en France démontre la force du graphisme lorsque ses praticiens se mettent en tête d’être avant tout des citoyens, d’agir dans la rue, pour la rue, avec les gens, pour les gens. L’héritage historique dont ils disposent et son influence sur leur travail est indéniable et parfois si fort qu’il est peut-être difficile à endosser, à dépasser ou à surmonter. Néanmoins, les processus actuels leurs sont propres et leurs interventions diverses. Chacun démontre une personnalité affirmée, une capacité à faire sa place et à redonner sens à une pratique du graphisme qui donne une voix différente à la rue, aux quartiers et surtout à ceux qui les habitent. Quant à la question économique, les avis divergent. Du projet autofinancé, gage d’une liberté plus grande, à la commande ou à l’appel d’offre publics, chacun fait comme bon lui semble, là n’est pas la question. Au contraire, celle à se poser concerne la place que leurs pratiques joueront à long terme sur le tissage du social, dans la fabrication de la ville, dans l’appréhension et le partage des choses du quotidien.
Pendant ce temps-là en France affirme haut et fort le rôle du graphisme et de ses praticiens pour l’innovation sociale et politique. Souhaitons que de ce côté-ci de l’Atlantique, ils inspirent nos graphistes actuels et futurs à s’engager ouvertement sur cette voix en la revendiquant au sein de leurs pratiques quotidiennes. Conséquemment, c’est aux commanditaires et aux décideurs issus d’institutions diverses, d’organismes ou de nos mairies que je lance un appel à soutenir et à promouvoir ce type d’interventions pour enrichir et transformer leur manière de faire, d’agir et d’interagir avec leurs publics et leurs citoyens.
Valérie Yobé.
Commissaire, graphiste, professeure, chercheuse et tutti quanti.
Les autres membres de la tribu : : Alexe Houtart, Isabelle Plamondon, Jean-Michel Quirion (étudiants à la maitrise en Pratiques des arts et muséologie de l'École multidisciplinaire de l'image de l'Université du Québec en Outaouais) et Marie-Hélène Leblanc, directrice de la Galerie UQO
Le catalogue de l'exposition Pendant ce temps-là en France... est un projet de co-création qui se caractérise par un collectif de textes, une couverture originale, sérigraphiée dans l'atelier de l'École multidisciplinaire de l'image de l'UQO à partir de deux familles typographiques crées pour l'occasion par Julia Chantel du Collectif Ne Rougissez pas ! et une série d'encarts. Au soir du vernissage, le public était invité à compléter le catalogue en choisissant les encarts- projets des graphistes- accrochés au mur et à les placer aux pages dédiées à leur insertion. Par cette action, nous voulions symboliser celle des graphistes qui, dans la rue, distribue certains de leurs messages aux passants de la main à la main. Les pages centrales du catalogue sont imprimées en risographie, illustrant le travail du Collectif Ne Rougissez Pas !
Contributions/Textes : : Valérie Yobé (Commissaire); Anne-Marie Sauvage et Sandrine Maillet de la Bibliothèque Nationale de France (BnF), Cécile Tardy de la Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine (BDIC, France); Alexe Houtart et Isabelle Plamondon (ÉMI/UQO).
Capsule vidéo réalisée et produite par La Fabrique Culturelle- Télé Québec, dans le cadre de la résidence de Julia Chantel et Estelle Henriot du collectif français Ne Rougissez Pas !, invitée par la commissaire de l'exposition Pendant ce temps-là en France... à l'automne 2017. Cette capsule décrit la génèse, la réalisation et la création d'une installation menée à la suite de l'atelier Mix Cité organisé avec une école primaire de Gatineau au Québec et des élèves de 6e année.
Réalisation et coordination : François DesRochers
Caméra et montage : Michel Lafrenière
Prise de son : Jean-Sébastien Côté
Agente de bureau : Nadine Deschamps
Remerciements : Valérie Yobé, directrice de l'École multidisciplinaire de l'image (ÉMI) de l'UQO et commissaire du projet, Galerie UQO, Mélanie Larose et ses élèves
Cinégrafismo c'est aussi un livre unique, composé de textes inédits sur l'histoire de l'affiche de cinéma au Québec et à Cuba conçue par des spécialistes du graphisme québécois et cubains. Véritable vitrine sur le travail de la relève graphique de ces deux pays, sa lecture sera une source d'inspiration originale pour plusieurs générations.
Conception graphique : Simon Guibord
L’exposition Cinégrafismo, premier projet de la tribu grafik, propose une vitrine pour la mise en valeur de la relève graphique et cinématographique cubaine et québécoise. Durant une année, nous avons provoqué un dialogue inusité et créatif qui a pris pour appui la réalisation d’affiches cinématographiques originales.
Dans ce but, nous avons sélectionné six graphistes cubains et six graphistes québécois de la relève, associés à une sélection de six réalisateurs cubains et de six réalisateurs québécois de courts métrages de fiction ou documentaires. À partir de cette sélection, chaque graphiste s’est vu confier la réalisation d’une affiche sur un film issu de sa culture et celle de l’autre. Ce regard croisé s’expose sous la forme de vingt-quatre représentations sensibles, illustratives, pour la plupart, mais dont la capacité expressive traduit les propos de chaque œuvre. Le défi était d’autant plus grand que les deux groupes de graphistes ignoraient presque tout de la culture de l’autre, mis à part certains clichés convenus : la neige, le soleil, la révolution — la tranquillité, le tourisme de masse, l’embargo, etc. Néanmoins, chaque concepteur a su exprimer un aspect de l’inconnu à la force des traits, des palettes de couleur ou des traitements typographiques. On ne peut ignorer que l’ensemble de ces œuvres démontre une sensibilité commune et des choix conceptuels qui, le temps d’une exposition, rapprochent leurs créateurs, soulignent la richesse de ce qu’ils nous donnent à voir et leur capacité à enrichir la vision d’un réalisateur.
On nous a parfois accusés de naïveté en pensant qu’un tel projet put susciter l’intérêt des distributeurs qui, ne nous le cachons pas, sélectionnent parfois des concepts visuels discutables face à des propositions originales. Nous espérons que cette exposition relancera l’envie de faire changer les choses ou de les provoquer.
Cinégrafismo a été lancé à la Cinémathèque de Montréal dans le cadre des 35e Rendez-vous du cinéma Québécois en février 2015. Le projet a ensuite pris la route pour être exposé à Axe-Néo7, centre d'artiste de Gatineau (Québec, Canada) puis au Festival des films de l'Amérique latine d'Ottawa (Ontario-Canada) au printemps 2015. En décembre 2015 nous l'avons présenté au 37e Festival del Nuevo Cine Latino americano de La Havane, en décembre 2015. En avril 2017, il s'affichait au 8e Festival du film latino americain du Cinéma du Parc à Montréal.
Cinégrafismo ne pouvait pas se concrétiser sans une équipe de collaborateurs hors pair, Marc H. Choko, Paul Tana, Laurent Pinabel, Pepe Menéndez, Jorge Iglésias, Flor de Lis López Hernández et le soutien de nos partenaires, La Chaire René Malo, la Cinémathèque québécoise/Alain Gauthier, Québec Cinéma/Dominique Dugas, UQO, UQAM, ISDI, ICAIC, EICTV, Publicité Sauvage/Isabelle Jalbert, Encadrex, Le groupe Quadriscan/Gabriel Varin, Jean-Philippe Fortier, Simon Guibord/Rachel Monnier, Ginette Desmarais/Impression d'Or, Stanislas Choko, Marie-Claude Bourdon, Charles Boisseau, La SDGQ, Infopresse, l’Ambassade de Cuba à Ottawa.
Valérie Yobé.
Égalité, mon œil !
Une exposition de 95 affiches consacrées aux grandes causes du féminisme.
Du 8 mars au 15 mars 2018
Zibi, au 3 rue Eddy, Gatineau
Lundi au dimanche 12h00 à 18h00
Du 10 mai au 31 mai 2018
Maison du Conseil des Arts de Montréal (CAM)
1210 Rue Sherbrooke E, Montréal
Lundi au vendredi 9h00 à 17h00
La tribu grafik avec le soutien de la CSN et de la SPUQO, entres autres, présente un corpus d’affiches internationales exceptionnelles sur les grandes causes du féminisme. Initialement présenté à L’espace Niemeyer, siège du Parti communiste français à Paris, en 2016, elle débarque pour la première fois à l’étranger en passant par Gatineau-Ottawa et Montréal. Égalité mon œil ! est commissariée par Valérie Yobé, présidente de la tribu grafik, DGA et directrice de l’école multidisciplinaire de l’image de l’UQO, par Guillaume Lanneau, graphiste et scénographe français, membre du collectif(1) à l’origine de cette exposition, et en collaboration avec Marc H Choko.
Les affiches exposées ont été conçues autant par des femmes que par des hommes, à parité. Elles traitent de l’égalité au travail, des droits sexuels et reproductifs, de la parité en politique, des violences faites aux femmes, de la culture. Elles proviennent d’associations, de syndicats, d’institutions, de municipalités, d’espaces culturels. Le collectif organisateur les a recherchées dans le monde entier, en France, en Pologne, en Russie, en Allemagne, en Angleterre, aux États-Unis, en Argentine, au Mexique, à Cuba et finalement au Québec.
Il était important pour les commissaires que le corpus des œuvres s’agrandisse sur son passage en présentant les points de vue de graphistes locaux. Cette édition 2018 s’enrichit de 15 affiches sélectionnées lors du concours des bourses d’études 2017-2018 —Marc H. Choko/SDGQ — dont le thème était Femmes et pouvoir d’agir. Les voix de jeunes graphistes québécois s’ajoutent ainsi à celles des graphistes dispersés à travers le monde mais réunis dans la défense des droits des femmes.
Égalité mon œil ! présentée pour la première fois au Québec le 8 mars 2018, Journée internationale des femmes, est l’occasion de conscientiser le public, nos institutions et notre gouvernement sur la force du graphisme engagé en lien aux grandes causes du féminisme.
À lire dans le Journal Le Droit du 8 mars 2018 ou à écouter à sur le VIF, Radio-Canada
La création de l’affiche thématique de l’exposition a été réalisée par Sébastien Lépine.
La Tribu grafik tient à remercier particulièrement Mme Stéphanie Demers, responsable de la condition féminine du syndicat des professeurs et professeures de l’UQO et professeure au département des sciences de l’éducation ainsi que l’ensemble des partenaires qui ont permis la réalisation de cette exposition :
Zibi, ÉMI-UQO, CSN, Conseil central de l’Outaouais, Fédération des professionnèles CSN, SPUQO, SEES-UQO, AGEUQO, SCCCUQO, Comité Femme AFPC, Fondation UQO, CAM, SDGQ, Musée McCord, Publicité Sauvage, BAnQ, Relais-femmes et Centre de design – UQAM
(1) Les doigts dans la porte, collectif composé de Valérie Debure, Isabelle Jego, Alex Jordan, Laurent Klajnbaum, Guillaume Lanneau, André Lejarre, Sébastien Marchal et Vanessa Verillon.
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Valérie Yobé.
Présidente de la tribu grafik et directrice de l’école multidisciplinaire de l’image de l’UQO
Projet collectif réalisé à New York dans le cadre d'une résidence d'été à la School for Visual Arts (SVA) de New York-programme IMPACT! for social innovation. Ce projet a été réalisé avec le soutien de Town+Gown, "A systemic action research program, facilitates partnerships between academics and practitioners on research projects aimed at making changes in practices and policies". Le défi de ce projet réalisé dans un temps limité a été de nous insérer dans l'un des quartiers les plus durs de New York, Brownsville, qui représente la plus forte concentration de logements sociaux dans tous les États-Unis. Notre mandat : créer des outils de communication visuelle permettant de créer un nouveau dialogue entre les agents du commissariats #73 et la communauté locale. Pour ce faire, nous avons pendant plusieurs semaines arpentés le quartier recueillant témoignages, paroles et visuels. Des centres communautaires, des écoles, des gens de la rue, des intervenants sociaux, des services judiciaires furent notre source principale d'information. Parallèlement, les agents du FBI local s'entretenait régulièrement avec nous au cœur du commissariat #73 ressemblant à un véritable blockaus, en lien permanent avec le bureau central de New York. Le résultat qui défile dans les images incluses ici s'est soldé par la conception et la production d'une campagne proche des gens, faites d'items très simples : newsletter, badges et la création de storytelling par et au sujet des gens du quartier. Les éléments créés ont servi à concevoir l'habillage d'un écran digital auquel la police tenait et qui s'insère dans le commissariat dans le vestibule qui sert de salle d'attente pour les familles des détenus temporaires ou des citoyens qui viennent, par exemple payer leur contravention ou nécessitent une entrevue avec un membre du corps policier. Un des critères unique de ce projet a été la conception globale d'un plan d'intervention, d'implantation et de distribution des outils de communication avec une distribution main à main de la part des gens du quartier tout comme des policiers en service.
Article paru dans la revue Inter Art-actuel, nº121, en 2015 dans le cadre du dossier spécial intitulé : PAUVRETÉ, DÉPOUILLEMENT, DÉNUEMENT.
Il s’agissait, dans ce dossier, d’examiner les pratiques de dépouillement et de simplicité volontaire : comment peut-on assumer la pauvreté, comment la création est-elle perçue comme dénuement ? Il s’agit de vivre et de créer avec peu, mais aussi de mettre en commun nos ressources, outils, technologies. Dans un déplacement de la notion de richesse, « toute relation qui n’est pas complètement défigurée, y compris sans doute ce que la vie organique porte en elle de réconciliation, tout cela est don ». (Theodor Adorno, Minima Moralia).
Avoir la chance de pratiquer, promouvoir mais aussi enseigner le graphisme c'est aussi mettre de l'avant de jeunes talents à qui on donne l"opportunité d'exprimer leur voix sur des sujets sociaux, politiques ou culturels. Notre devoir en tant que graphisme en est aussi un éthique. Faire des choix sur ce que l'on décide de dire et exposer dans l'espace public dépend de nous. Nos choix peuvent faire une différence et avoir un impact. Engagez-vous qu'ils disaient !
Cette page est dédiée à la présentation du travail des étudiants en graphisme de L'École multidisciplinaire de l'image (ÉMI) de l'UQO (Université du Québec en Outaouais) qui annuellement traverse mon cours sur l'Affiche.
L'approche ici développée permet d'aborder l'un des aspects crucial du travail des graphistes : : L'artivisme
THÈME 1 : : HAÏTI
2010, à la suite du terrible séisme qui a secoué l'île, création spontanée d'une série personnelle d'affiches.
THÈME 2 : : BIODIVERSITÉ
Projet original élaboré dans le but de collaborer avec l’Espace pour la vie (Biodôme, Insectarium, Jardin botanique et Planétarium de la ville de Montréal) dans le cadre du CAMP DE BASE, 1000 jours pour la planète.
Responsables du projet :
- Valérie Yobé, professeure en design graphique et directrice de l’École multidisciplinaire de l’image (ÉMI) de l’Université du Québec en Outaouais (UQO).
- Sylvie Tousignant, conseillère en planification, diffusion et mise
en valeur, à l’Espace pour la vie et chargée de projet du Camp
de base, 1000 jours pour la planète, Montréal.
Les créateurs :
Les étudiants du programme de design graphique de l’École multidisciplinaire de l’image (ÉMI) de l’UQO et inscrits au cours Affiche DEG 1073, à l’automne 2012.
Ces étudiants proviennent des cheminements en design graphique, arts visuels et bande-dessinée.
Le mandat :
Ce projet nous a permis de nous associer à Espace pour la vie, le plus grand complexe muséal en sciences de la nature au Canada, qui regroupe le Biodôme, l’Insectarium, le Jardin botanique et le Planétarium de Montréal. Espace pour la vie, c’est un lieu mais encore davantage un mouvement participatif et un engagement envers la biodiversité qui reposent sur la participation citoyenne et la co-création avec les visiteurs. Dans ce contexte, notre projet s’inscrit dans un concept plus large, celui du Camp de base 1 000 jours pour la planète, une expérience inédite, captivante, un lieu qui célèbre les acteurs pour la biodiversité, ceux qui ont à cœur la nature et la vie. Travaillant en collaboration avec Mme Sylvie Tousignant, de l’Espace pour la vie à Montréal, nous avons sélectionné des thèmes à partir desquels les étudiants ont choisi de créer une affiche de propagande. Cette dernière devait avoir pour mission de conscientiser la population en général sur les problématiques que soulève cette initiative et inviter les gens à devenir eux-même des acteurs pour la biodiversité et qu’ils agissent davantage en cohérence avec le vivant. Ce type de collaboration souligne la place que joue le graphisme lorsque ses créateurs s’impliquent pour contribuer aux innovations et changements sociaux. En utilisant le véhicule de l’affiche de propagande, chaque étudiant exprime un point de vue unique et fort.
La collaboration entre l’École multidisciplinaire de l’image (ÉMI) de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et l’Espace pour la vie de la Ville de Montréal, fait rayonner nos institutions en démontrant la force de leur engagement dans la société actuelle et celle de demain.
PRÊTEREZ-VOUS MAIN FORTE À LA NATURE?
THÈME 3 : FORAGE EN MER
Ce projet fait échos à la marée noire survenue dans le Golfe du Mexique en 2010.
Au Canada, les gouvernements provinciaux et fédéraux ne s'entendent pas sur le développement
de forages au large des Îles-de-la-Madeleine et en Arctique. Dans les deux cas, les conséquences
d'un accident, tel que celui des États-Unis, seraient catastrophiques.
Concepteurs : : Les étudiants du programme de design graphique de l’École multidisciplinaire de l’image (ÉMI) de l’UQO et inscrits au cours Affiche DEG 1073, à l’automne 2010.
Ces étudiants proviennent des cheminements en design graphique, arts visuels et bande-dessinée.
ALORS POUR OU CONTRE?
À l'invitation de l'École de design graphique IntuitLab, à Paris, création et animation d'un workshop sur le thème : Le graphisme est un acte politique : le transgenre.
INTENTIONS :
Provoquer une réflexion sur un thème provocateur, le graphisme est un acte politique : le transgenre. Une réflexion essentielle auprès de la relève d’une discipline qui marque chaque époque. Nous avons voulu dépasser les clichés, démystifier un sujet très médiatisé, en nous interrogeant sur les nouvelles formes d’engagements, sur les notions rattachées à l’éthique, les stratégies de diffusion, bref sur les choix que l'on choisit de faire en tant que graphiste, spécialiste de la communication visuelle et faiseur d’images. Notre capacité à mettre en forme et à offrir au public des messages visuels signifiants, contribue à façonner la culture visuelle de la société dans laquelle nous nous inscrivons.
Les affiches présentées ont été conçues et réalisées pendant une semaine par les étudiants inscrits au workshop du mois de mars 2016, Paris. L'affiche de Lena Hauswalda, Breaking the Rules of Gendrer, été sélectionnée dans la catégorie « Relève » pour être présentée à la 1ère Biennale de l'affiche de l'Équateur.